Bonjour à toutes et à tous, j’espère que tout va pour le mieux dans vos petits mondes. Et si jamais ce n’est pas le cas, changez vous donc les idées avec un bon jeu comme celui dont je vais vous parler à présent. Que vous soyez néophytes, joueurs réguliers ou férus de jeux de plateau, le jeu qui suit devrait vous plaire à coup sûr.
Mettez en route vos neurones et vos talents de stratège et entrez sans plus attendre dans Carcassonne!
Jeu créé par Klaus-Jürgen Wrede et édité par Hans im Glück en 2000, le jeu a depuis sa sortie connu un succès fulgurant qui encore aujourd’hui résonne dans les mémoires de nombre d’entre nous (je parle des joueuses et joueurs de jeux de plateau). Carcassonne a d’ailleurs eu une telle popularité qu’il a été réédité un nombre de fois incroyable et bénéficie d’un nombre d’extensions et mini extensions (proposés dans des magazines spécialisés dans les jeux de société) tout bonnement hallucinant. 25 en tout !
Oui oui vous avez bien lu. 25 extensions du jeu de base, et encore, on ne compte pas les quelques éditions spéciales. A titre de comparaison, Les aventuriers du rail , jeu qui a pourtant connu de nombreuses éditions et extensions, n’en compte que 11 officielles. Quel est donc le secret d’un tel succès? Comment Carcassonne un si « petit » jeu peut rassembler autant de fans? C’est ce que je vais essayer de vous expliquer ici même.
Avant toute chose je ne peux pas citer ce jeu sans parler de ses mécaniques qui se jouent à deux niveaux, mixant simplicité et complexité avec une aisance qui mérite le respect. Carcassonne est un mélange de plusieurs genres que l’auteur a eu la bonne idée de rassembler de façon ingénieuse. On y retrouve quelques ressemblances avec l’illustre jeu des Dominos (qui, pour ceux qui l’ignorent, fut créé par les chinois. Et oui ici on se cultive aussi!), avec une majorité des jeux de gestions d’aujourd’hui (course aux points de victoire et de gestion de ses « personnages ») et il y ajoute la pointe d’interaction entre joueurs qui fait défaut à nombre de jeux grâce à un système dont je vous parlerais un peu plus tard.
Mais revenons à la base avant toute chose, le but de Carcassonne le jeu bien entendu. Une fois n’est pas coutume, vous devrez être celui qui marque le plus de points de victoire. Chose que vous pourrez faire tout au long de la partie mais également à la fin de la partie. Et pour ce faire, vous aurez à votre disposition un certains nombre de petits bonhommes que vous placerez (ou pas) sur la tuile que vous venez de piocher. De quel tuile me parle-il vous demandez vous? Pas de panique j’y arrive.
Le jeu est composé de petites tuiles carrées où plusieurs choses peuvent apparaitre. Des villes fortifiées, des routes, des près et des abbayes. En début de partie, elles sont toutes face cachée, sauf une, qui sera la tuile Starter (reconnaissable par un dos plus foncé) sur laquelle apparait un bout de ville, un bout de route, et un près. De base, un tour se déroule toujours de la même façon.
Le premier joueur pioche une des tuiles non dévoilée, la révèle aux yeux de tous, la place obligatoirement à côté d’un tuile déjà posée et il peut ensuite ou non placé un de ses bonhomme sur la tuile qu’il vient de poser. Mais attention au placement sur la tuile, car ce dernier est très important.
En effet, selon « l’endroit » où vous posez votre pion, sa fonction sera différente, et les points qu’il peut potentiellement apporter le seront tout autant. Placé dans une ville, il devient chevalier, sur une route un voleur, sur un champ un paysan et sur une abbaye, un moine. Tout en sachant que vous ne récupérez les pions déjà placés que lorsque l’endroit où vous l’avez posé est « complété » (pour les abbayes, les villes et les routes du moins) chaque décision mérite réflexion. Et c’est avant de placer votre tuile que les autres joueurs peuvent interagir et vous influencez. Ils peuvent vous convaincre de bloquer un autre adversaire, ou au contraire de les aider à finir leur ville si vous êtes vous aussi dans cette dernière.
Enfaite cette partie est une des plus sympathique du jeu Carcassonne car en vous débrouillant bien, vous pouvez atteindre votre but en vous aidant des autres grâce à un intérêt commun, bien qu’en général assez éphémère.
Tout est une question de stratégie. Mais cette stratégie peut être autant appréciée si vous êtes débutant ou habitués des jeux de plateau. Et en plus de cela les parties sont relativement courtes et rythmées car vos adversaires essayeront toujours de plus ou moins vous convaincre d’agir dans leur sens et quand ce n’est pas à vous de jouer, vous devez être attentif à ce que les autres vont faire avec leur tuiles.
Le jeu a une vraie force de par son accessibilité et son excellente dynamique. Et c’est un jeu que je ne peux que vous recommander et ce pour des raisons évidentes. Son nombre d’extensions colossale, son prix accessible (moins de 20€), son nombre de joueurs (dans la moyenne avec 5 pour le jeu de base), sa facilité de jeu et ses mécaniques qui n’ont plus rien à prouver à personne vu leur efficacité. Si on y ajoute le peu de place qu’il prend, sa légèreté (pour débuter ou finir une soirée jeux de plateau, il est idéal) et le peu de temps qu’il demande pour sa mise en place et son rangement, ce serait dommage que vous passiez à côté d’un aussi bon élément à ajouté à votre ludothèque!