La bataille continue sur le Trône de fer !
Aujourd’hui le temps est sombre, froid, humide. Nous cachons nos corps sous de chauds vêtements et ne voulons pas sortir du lit le matin(enfin encore moins). Mes amis, l’Hiver vient!
Si cette phrase vous dit quelque chose, vous vous doutez forcement du thème du jeu dont je vais vous parler. Préparez vous à entrer en Westeros, et à vous emparer du Trône de fer ! Créé par Christian T. Petersen et édité pour la première fois en 2003 par Fantasy Flight Games, le jeu bénéficiera d’une seconde version en 2011 bien plus complète et sympa que la précédente.
Dans ce jeu, basé sur l’univers et les romans écrit par George Super Badass R.R. Martin pouvant accueillir de 3 à 6 joueurs, vous incarnez une des grande famille de Westeros (mais pas les Targaryen, à mon grand regret). Et si jamais en lisant ces lignes vous vous demandez qu’est-ce que Westeros ou le Trône de fer, je vous invite à très vite sortir de la grotte ou du bunker où vous êtes enfermé depuis le milieu des années 90. La guerre nucléaire n’a pas eu lieu, Skynet n’a pas pris le contrôle. Vous êtes en sécurité. Par contre on a Plus belle la vie et Secret story, ça risque de vous faire un choc.
Mais pour en revenir au jeu, l’objectif de chaque joueur est de contrôler un certain nombre de forteresses sur le continent. Pour ceux qui ont lu ou lisent les livres, chaque place forte correspond à un des lieu phare de l’univers, et pour ne citer qu’elles, vous retrouvez Winterfell et Port Réal par exemple. Pour ce faire, les joueurs devront user de leur influence, leur pouvoir et leurs armées afin d’être le nouveau régent ou la nouvelle régente de tout ce beau monde. Mais attention à la menace toujours grandissante au Nord des sauvageons, dirigés par un Mance Rayder bien déterminé à venir mettre la pagaille dans un conflit déjà emplit de twists et coups de poignards dans le dos à tout va.
Et je tiens à m’arrêter particulièrement sur ce point, car c’est ce qui fait l’essence même de ce jeu. Vous ne pouvez faire confiance à personne. Toutes les actions de vos concurrents vous paraîtront suspectes. Une partie essentielle du jeu se fait à la parlote. On conclus des alliances aussi éphémères qu’utiles, on ne respecte pas sa parole pour mettre les autres dans l’embarras. La trahison, tout comme elle est omniprésente dans les romans, l’est dans ce jeu. Et si vous avez de farouches tacticiens en face de vous, vos parties risques d’être mouvementées.
Venant ajouter une part d’aléatoire et de rejouabilité non négligeable, trois évènements apparaissent à chaque nouveau tour et peuvent eux aussi venir complètement changer le déroulement de ce dernier. Doté d’illustrations magnifiques, les parties n’en sont que plus agréables et on s’arrête volontiers, entre deux trahisons, sur le soin des détails apporté à chaque dessin.
Même si le jeu n’est pas forcement à la portée de tous, et que certaines mécaniques sont complexes et demandent de la concentration, il n’en reste pas moins, à mes yeux en tout cas, une petite perle dont il faut savoir profiter et que je vous recommande vivement. Et si en plus vous jouez par une nuit froide d’hiver avec la neige qui tombe dans le jardin et une musique épique en fond, vous pourrez regarder vos adversaires droit dans les yeux et psalmodier haut et fort avec la même classe que Ned Stark lui même: « Winter is coming ! «