Aujourd’hui je vous emmène loin, en Afrique ! Il y a fort longtemps de cela, vous rêvez de naviguer sur les eaux claires et bleues du fleuve Zambèze, de revivre l’aventure qu’à vécu l’explorateur David Livingstone, ordonné par Sa Majesté d’Angleterre elle-même, et surtout de faire fortune grâce à la prospection de pierres précieuses? Alors n’attendez plus et venez jouer à Livingstone!
Créé par Benjamin Liersch et édité par Schmidt en 2009, le jeu est plutôt familial. Dans ce dernier, vous devrez choisir le plus judicieusement possible vos actions à chaque tour afin d’être celui qui (attention la révélation qui suit risque de vous surprendre au plus haut point de par l’explosion d’originalité dont elle fait preuve. Je vous prierais donc de bien vouloir vous y préparer comme il se doit), posséder le plus de points de victoire en fin de partie (tadaaaaaaaaaaa!!). Et c’est pas fini! Être celui qui récolte le plus de PV n’est pas pour autant un gage de victoire car la reine est capricieuse et elle exige que l’expédition qu’elle vous a financée soit lucrative pour elle. Aussi vous ne devrez pas l’oublier durant votre voyage et cotiser pour elle, par le biais d’un coffre personnel (ahhh les impôts, toujours là pour venir nous gâcher le plaisir, on ne s’en lasse pas 🙂 ), sans quoi votre tête pourrait bien finir sur le billot et vous apporter la honte sur votre famille sur dix générations, et accessoirement la défaite.
Ne laissant qu’une petite part au hasard grâce à un système très sympathique de « choix » de dés, qui sont les mêmes pour tous les joueurs, ce sont les choix stratégiques de ces derniers qui feront surtout la différence. Partant d’une base de dés à six faces, ce sont les nombres indiqués sur ces derniers qui définiront en partie vos actions. Actions qui sont d’ailleurs assez peu nombreuses pour ne pas être perdu. En somme vous aurez le droit avec vos dés de gagner de l’argent, aller chercher des pierres précieuses en les piochant au hasard dans un sac noir, piocher une carte action ou établir un campement, matérialiser par des pions en forme de tente (seule action projetant le joueur sur du moyen terme puisque ces derniers feront gagner immédiatement des points mais pourront aussi en donner en fin de partie si vous « dominez » une ligne de campement). Simple à comprendre, plutôt dynamique, on pourra tout de même reprocher au jeu son manque d’interactions entre joueurs (dutsch qualidad), même si ce dernier point ne vient pas entacher les indéniables qualités de Livingstone et ne m’empêchera pas de vous le recommander, surtout si vous êtes novices dans cette nébuleuse grandissante qu’est le monde du jeu de plateau.
PS: Pardonnez l’absence d’article Mercredi dernier, mais Cannes nous a pris tout notre temps ^^